Invocation du 3ème jour de Ramadan
اللهُمَّ ارْزُقْنى فيهِ الذِّهْنَ وَالتَّنْبيهَ؛ وَباعِدْنى فيهِ مِنَ السَّفاهَةِ وَالتَّمْويهِ، وَاجْعَلْ لى نَصيباً مِنْ كُلِّ خَيْرٍ تُنْزِلُ فيهِ، بِجُودِكَ يا اجْوَدَ الْأَجْوَدينَ
Seigneur, accorde moi l’éveil et un profond degré de compréhension et éloigne-moi de l’ineptie et de la dissimulation et fait moi profiter de tous les biens qui descendront ce jour, par ta grâce, ô le gracieux des gracieux. [1]
Bref commentaire de l’invocation du 3ème jour de Ramadan
Parmi les points importants à retenir de l’invocation du 3ème jour du mois de Ramadan, on a la nécessité de réfléchir et avoir une vision lointaine dans la concrétisation de l’éveil et de la conscience, les conséquences d la connaissance sans pratique, les mérites du mois béni de Ramadan et la classification de la bonté et de la grâce divine par degré.
Le mois béni de Ramadan est le mois de l’éveil et de la vigilance. Donc, il faut renforcer la réflexion et méditer au cours du mois pour accéder à la connaissance. [2]
Les mystères de la création des cieux et de la terre, les moyens de vie, les facteurs du nihilisme, de la douleur et des peines, représente chacun une source de leçon, de prise de conscience et d’augmentation du niveau de conscience et d’éveil chez l’être humain afin de le sortir du sommeil de la négligence. [3]
La longue vision accompagnée de l’éloignement de l’ignorance et de la précipitation.
L’ignorance est à la base de la précipitation, l’ignorance et la stupidité, car les ignorants sont généralement prisonniers de l’illusions et des fausses imaginations. Ils s’appuient sur les simple préliminaires d’un acte pour se jeter dans l’aventure et se retrouver ensuite face à l’échec. Or, la vigilance et la réflexion sur tous les aspects d’un acte ponctué de réflexion à long terme permettent d’éviter toute forme de précipitation. C’est ainsi que la vraie adoration de Dieu se concrétise.
Savant sans pratique
Le plus dangereux est un savant qui ne met pas son savoir en pratique. Celui qui prend la mauvaise voie en toute connaissance est pareil au voleur qui opère avec une lampe entre les mains et laisse les objets insignifiants pour n’emporter que les objets de valeur. Toutes les souffrances de l’humanité au cours de l’histoire viennent des savants sans pratique ; La source de toutes les guerres et tous les conflits humains dans le passé comme aujourd’hui sont engendrés par ce groupe.
Le mois béni de Ramadan, une profusion de bénédictions et de bonté
Entre autre mérite du mois de Ramadan on a cette déclaration du noble prophète : « les portes du paradis au cours de ce mois sont largement ouvertes » [7], [8]
Le jeûne que nous observons, le Coran que nous lisons, la nourriture que nous offrons aux besogneux, sont tous des actions charitables accomplies au cours de ce mois et chacune constitue une porte parmi les portes du paradis. [9]
Le sens de la bonté et de la grâce
Quoique dans l’usage les mots « bonté » et « grâce » renvoient presqu’à la même réalité, il faut retenir que la grâce occupe une place plus élevée que la bonté car la grâce signifie accorder quelque chose sans demande préalable, une source de joie quand on sait qu’on apporte de la joie aux gens. [10]
Conclusion : L’assistance est une forme de bonté de grâce la plus élevée.
Dans le saint Coran nous lisons : « Ses deux mains sont largement ouvertes et il enrichit et pourvoit comme il veut » [11], [2]. C’est en fait une subtile métaphore pour exprimer la bonté divine infinie, car celui qui est très généreux donne avec ses deux mains. L’expression « deux mains » ici symbolise la puissance absolue de Dieu et aussi une allusion aux richesses matérielles et spirituelles.
[1] Mafātīḥ novîne, p. 812.
[2] Versets de la Wilāyah dans le Coran, p. 105.
[3] Message d’Imam Amir al-Mu’minīn (
[4] L’éthique dans le saint Coran, vol. 2, p. 425.
[5] Message d’Imam Amir al-Mu’minīn (‘a), vol. 4, p. 638.
[6] Ibid, p. 639.
[7] Wasā’il al-Shiʿa, vol. 7, p. 228.
[8] Les plus éminents serviteurs d’Allah, p. 127.
[9] Ibid.
[10] L’éthique dans le saint Coran, vol. 2, p. 385.
[11] Al-Mā’idah, 64.
[12] Tafsīr-i Nemūneh, vol. 4, p. 451.