Evénements du troisième jour

L’histoire du martyre de Yahya (as) de la bouche de l’Imam (as).

Il est rapporté d’Imam Sajjad (as) que : « l’Imam Hussein (as) sur le chemin de Karbala ne s’arrêtait pas dans aucune station et ne partait pas sans se rappeler du prophète "Yahya ibn Zakaria" et de son assassinat. Un jour, il avait dit ceci : « Parmi les vilenies de ce bas monde auprès de Dieu, offrir la tête de "Yahya ibn Zakaria" comme cadeau à un fornicateur parmi les fornicateurs du peuple d’Israël, est suffisant. »[1]^,[2] En fait, le martyre de l’Imam Hussein (as), à certains égards est similaire au martyre du prophète Yahya (as).[3]

La prédiction de l’Imam Hussein (as) concernant son martyre.

Nous lisons à la fin de cette histoire que l’Imam Hussein (as) avait dit ceci à son fils l’imam Sajjad (as) : « Mon fils ! Mon cher Ali ! Par Dieu, je jure que mon sang ne s’apaisera jusqu’à ce que Dieu délègue (mon fils) Mahdi (que Dieu précipite sa venue) et qu’il abatte soixante-dix milles hypocrites et scélérats. »[4]^,[5]

Sans aucun doute, cette interprétation est un indice clair concernant la prédication du martyre de l’Imam Hussein (as).[6] Donc, le but visé par l’Imam Hussein (as) en retraçant l’histoire du prophète Yahya (as), est de montrer que les souverains injustes, les tyrans et les libertins l’assassineront pour avoir été saint, pieux et pour avoir combattu les impuretés et le libertinage et que sa tête sera tranchée et offerte aux bâtards comme cadeau. Ceci montre que l’Imam Hussein (as) connaissait les détails de son assassinat et il les relatait souvent à ses compagnons et ses enfants[7] afin de préparer ces hommes courageux au sacrifice ultime.[8]

La promesse de la vengeance du sang de l’Imam Hussein (as) avec l’apparition de l’Imam du temps (as).

Il est évident que l’expression, « Mon sang n’arrêtera pas de bouillonner jusqu’à ce que Mahdi (as) fasse son soulèvement », indique clairement la perpétuation de l’événement d’Achoura dans l’histoire et la promesse de vengeance du sang de l’Imam Hussein (as). Et c’est ce que nous vivons aujourd’hui dans le monde.[9]

Le troisième jour, l’arrivée d’Omar ibn Sa’ad à Karbala.

Omar ibn Sa’ad[10], arriva à Karbala le troisième jour du mois de Muharram accompagné d’une grande armée et se dressa face à la petite armée de l’Imam Hussein (as)[11].

L’envoyé d’Omar ibn Sa’ad était venu rencontrer l’Imam (as), il l’avait salué et lui avait remis la lettre d’Omar ibn Sa’ad ensuite avait dit à l’Imam (as) : Ô mon maitre, pourquoi êtes-vous venu sur notre territoire ?[12]

L’Imam (as), dans la réponse avait dit : « les citoyens de votre ville m’ont écrit et m’ont invité ici. Et s’ils sont mécontents de ma venue, alors je rentrerai ! »[13]^,[14]

Khrarazmi rapporte : « L’Imam (as) avait dit à l’envoyé de Omar ibn Sa’ad :   Dis à ton maitre de ma part que je ne me suis pas invité dans cette région. Ce sont les habitants de cette région qui m’ont invité afin que je vienne auprès d’eux pour qu’ils me prêtent allégeance, m’éloignent de l’ennemi et m’aident. Donc, s’ils sont mécontents de ma venue, alors je retournerai comme je suis venu. »[15]^,[16]

La lettre d’Omar ibn Sa’ad à ibn Ziyad.

Lorsque l’envoyé d’Omar ibn Sa’ad était rentré, et l’avait informé de la situation, ibn Sa’ad avait dit : J'espère que Dieu me préserva de la guerre contre Hussein. Puis, il avait fait part à ibn Ziyad de la demande de l’imam (as)[17].