Durant son imamat, dans les conditions difficiles, il s’est employé à répandre la connaissance et les enseignements divins, en apportant de solutions aux problèmes intellectuels et réussissant à lancer un important mouvement intellectuel qui servit de base pour la grande université islamique. Une révolution qui atteint son niveau le plus élevé durant l’imamat de son fils l’imam Sadiq (as).
Le cinquième imam est reconnu par sa connaissance, sa piété, sa grandeur, ses mérites, en tant que leader de toute la tribu des Hachim, il occupait un grand statut intellectuel, moral aussi bien confirmé par les amis que les ennemis. Tant d'hadiths et de traditions sur les dispositions islamiques pratiques, commentaire du coran, histoire de l’islam et autres différentes formes de sciences ont été légués par ce grand imam au point où jusqu’à ce jour, aucun des enfants de l’imam Hassan (as) et de l’imam Hossein (as) n’avait réalisé un tel espoir intellectuel.[i] Les grands hommes, les sommités intellectuelles de l’époque ainsi que quelques compagnons du prophète (ç) qui étaient encore en vie profitaient de la présence de cet imam. Jabir ibn Yazid Joufi, KeyssaneSajestani (un musulman d’après la génération des Taabi’ines) et des jurisconsultes tels que Ibn Moubarak Zouhri, Ouza’i, Abou Hanifa, Malik, Shafe’i et Ziyad ibn Mounzar’andi citent directement ou indirectement dans leurs œuvres les déclarations de l’imam Baqir.
Les ouvrages des grands auteurs et historiens sunnites tels que Tabari,Bellarzi, Salami, HatibBaltadid, Abou Na’imEsfahani et bien d’autres livres tels que « MouwataMaliki », « SounanouAbi Daoud » «, Mousnad Abou Hanifa », « MousnadMarouzi », « TafsirNakach » « TafsirZamakhchari » et des dizaines d’autres livres de ce genre dans le monde citent les déclarations pleines de sens du cinquième imam en disant : «Mohammad ibn Ali dit » ou encore « Mohammad Al Baqir dit ».[ii]
Les ouvrages chiites sont également pleins des hadiths de l’imam Baqir (as) dans plusieurs domaines. Celui qui a ne serait-ce que la plus infime connaissance de ce livre confirmera ce fait.
L’imam Baqir (as) dans les propos des savants
L’écho des sciences des savants de l’imam Baqir (as) avait couvert l’Etat islamique au point qu’il prit le surnom de « Baqir Al Ouloum » (celui qui fait émerger les connaissances et débloquer les difficultés scientifiques)
Ibn Hajjar Meythami écrit :
L’imam Baqir (as) a fait émerger la connaissance et les sciences à la quantité des trésors cachés. Il a exposé les réalités sur les principes, les sagesses ainsi que les subtilités des connaissances que seul les gens qui n’ont pas de clairvoyance et les gens de mauvaise foi. C’est pour cette raison qu’on le désigne par « celui qui a fait émerger les sciences et le porte-drapeau de la connaissance.[iii]
Abdallah Ibn Atha l’un des illustres savants de l’époque de l’imam déclare :
« Je n’ai vu dans aucune assise ni aucune cérémonie un savant musulman à la taille de Mohammad ibn Ali. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi savant et humble en même temps. J’ai vu Akham Ibn Khouteiba qui était plutôt un savant en matière de connaissances et de jurisprudence aller vers l’imam Mohammad Baqir (as) et s’asseoir auprès de lui tel un tout petit enfant face à son maître suprême. Je l’ai vu agenouillé et particulièrement fasciné par les propos et sa personnalité »[iv].
L’imam Sadiq (as) argumentait généralement ses propos avec les versets coraniques. C’est-à-dire il prenait la parole de Dieu comme témoin et disait : «chaque fois que je dis quelque chose, demandez moi dans quelle partie du coran cela se trouve afin que je vous apporte le verset relatif à ce sujet »[v].
Les disciples de l’école de l’imam Baqir (as)
L’imam Baqir (as) a formé d’illustres disciples dans le domaine du Fiqh, du Tafsir et bien d’autres sciences coraniques et chacun d’eux est un érudit. Les grandes personnalités telles que Mohammad ibn Mouslim, Zourara ibn Ayan Abou Basir, Boureid ibn MouawiyaAjali, Jabir ibn Yazid, Amran ibn Ayoun et Ibn Salim sont entre autre les élèves de l’école de l’imam Baqir.
Le 6ème imam dit : « quatre personnes ont restauré notre école et les hadiths de mon père. Ces quatre personnes sont : «Zourara, Abou Basir, Mohammad ibn Mouslim, et Boureid ibn MouawiyaAjali. Sans eux, nul n’aurait profité des enseignements religieux et de l’école du prophète (ç). Ces quelques personnes étaient les protecteurs de la religion. Parmi les chiites de notre époque, ils sont les premiers qui ont pris connaissance avec notre école et le jour du jugement, ils seront là également, ils devanceront les autres et se j o i ndront à nous »[vi].
Les disciples de l’école de l’imam Sadiq (as) étaient des sommités en matière de jurisprudence et de hadiths de l’époque. Et ils étaient toujours en avance par rapport à leurs concurrents intellectuels parmi les jurisconsultes et les juges non chiites.
Le propagateur et celui qui ouvre les portes des connaissances
L’effet splendide et intellectuel du 5ème imam et de ces illustres étudiants qui ont offert à la communauté islamique une grande école a matérialisé les prédilections du messager de Dieu. Le rapporteur de cette prédilection est Jabir ibn Abdallah Ansari l’une des grandes personnalités des premiers temps de l’islam.
Jabir l’un des compagnons du prophète (ç) et des épris de la famille de la prophétie dit :
« Un jour le prophète (ç) me dit : « Après moi, tu connaîtras quelqu’un de ma famille dont le nom sera le mien et le visage semblable au mien. Il ouvrira aux gens les portes de la connaissance »
Lorsque le prophète tenait ces propos, l’imam Baqir n’était pas encore né.
Des années se sont écoulées après ces évènements et l’époque du quatrième imam arriva. Un jour, Jabir passait par l’une des ruelles de Médine et vit l’imam Baqir (as). Lorsqu’il se concentra, il vit qu'il avait des signes que le prophète (ç) lui avait prédits. Il demanda: « quel est ton nom »?
Il répondit : « Mon nom est Mohammad ibn Ali ibn Hossein »
Jabir plaça sa main sur son front et dit : «ton grand père m’a demandé de te transmettre ses salutations ! »
Depuis ce jour, par respect pour la mémoire du prophète (ç), et des grands signes de l’imamat de l’imam Baqir (as), Jabir lui rendait visite deux fois par jour. Il s’asseyait dans la mosquée du prophète (ç) au milieu des gens (et répondant aux questions de certains détracteurs qui voulaient le sonder)) et rapportait alors les prédilections du messager de l’islam.[vii]
[i]- Al Irchad, Sheikh Moufid, page 261, les éditions MaktabatulBasirati, Qom.
[ii]- Manaquib Ul Ahl-ul-Abi Talib, Ibn Shari Ashoub, les editions Inticharat
Allamah, Qom, vol 4, page 195.
[iii]- As-Çahik Al Mahraka, page 201, les éditions MaktabatulCaira, le Caire, 2ème impression.
[iv]- TazkiratulHawaz, Sabt ibn Jawzi, page 337, les éditions Matbat Al Heidariya, Najaf, 1383 hégire lunaire ; KashfulGouma, Ali ibn Issa Irbali, vol 2, page 329, les éditions MaktabatulBaniHachimi, 1381, hégire lunaire ; IlamulWara, Bil Alam ulHouda, Fazhl ibn Hassan Tabrisi, page 269, les éditions ManchouratulDarulKoutoubulIslamiyya, 2ème impression ; Al Bedayat, wouolNihayat D’ibn Athir, vol 9, page 311, les éditions MaktabatulMa’areef, 2ème impression Beyrouth, 1997.
[v]- Al Ihtijaj de Tabrisi, les éditions MatbahatulMourtazawiya, Najaf, 1350, page 156. Il est mentionné dans certains manuscrits : « Akam ibn Heina. Cependant, c’est plutôt Outeiba qui est juste. Confer « Ilmou Hadith » et « Derayatul Hadith » de Kazim Moudir Shaneti, 3ème impression, Qom, DaftarInticharatIslami, affilier à l’assemblée des enseignants du séminaire islamique de Qom, 1362, page 67.
[vi]- Akhbar ulMarefatulReza, Sheikh Tousi (plus connu sous le nom de Rijalkashi) correction d’Hassan Moustaphawi, Université de Machhad, page 136 et 137 (Hadith 219).
[vii]- Beharul Anouar, Mohammad BaqirMajelisi, vol 46, page 226, les éditions MaktabatulIslamiyya, 2ème impression Téhéran, 1394 hégire lunaire.
[1]- Al Irchad, Sheikh Moufid, page 261, les éditions MaktabatulBasirati, Qom.
[1]- Manaquib Ul Ahl-ul-Abi Talib, Ibn Shari Ashoub, les editions Inticharat
Allamah, Qom, vol 4, page 195.
[1]- As-Çahik Al Mahraka, page 201, les éditions MaktabatulCaira, le Caire, 2ème impression.
[1]- TazkiratulHawaz, Sabt ibn Jawzi, page 337, les éditions Matbat Al Heidariya, Najaf, 1383 hégire lunaire ; KashfulGouma, Ali ibn Issa Irbali, vol 2, page 329, les éditions MaktabatulBaniHachimi, 1381, hégire lunaire ; IlamulWara, Bil Alam ulHouda, Fazhl ibn Hassan Tabrisi, page 269, les éditions ManchouratulDarulKoutoubulIslamiyya, 2ème impression ; Al Bedayat, wouolNihayat D’ibn Athir, vol 9, page 311, les éditions MaktabatulMa’areef, 2ème impression Beyrouth, 1997.
[1]- Al Ihtijaj de Tabrisi, les éditions MatbahatulMourtazawiya, Najaf, 1350, page 156. Il est mentionné dans certains manuscrits : « Akam ibn Heina. Cependant, c’est plutôt Outeiba qui est juste. Confer « Ilmou Hadith » et « Derayatul Hadith » de Kazim Moudir Shaneti, 3ème impression, Qom, DaftarInticharatIslami, affilier à l’assemblée des enseignants du séminaire islamique de Qom, 1362, page 67.
[1]- Akhbar ulMarefatulReza, Sheikh Tousi (plus connu sous le nom de Rijalkashi) correction d’Hassan Moustaphawi, Université de Machhad, page 136 et 137 (Hadith 219).
[1]- Beharul Anouar, Mohammad BaqirMajelisi, vol 46, page 226, les éditions MaktabatulIslamiyya, 2ème impression Téhéran, 1394 hégire lunaire.