Imam Hossein (as) passa six ans de son enfance aux côtés du grand-père noble le prophète (ç), il a grandi durant le règne des trois califes qui interférèrent dans le processus de la succession divinement prévu. Un quart de siècle après commence enfin le règne de son père Amir Al-mou’minine (as) auquel il participa activement. Après l'assassinat de son père, en l'an 40 hégire, il resta 10 ans dans la scène politique et sociale durant le règne de son frère imam Hassan (as) qu'il remplacera en 50 après hégire après son empoisonnement. Son règne dura 10 ans, une partie dans les moments de gloire de Mouawiya le premier calife omeyade face à qui il ne resta pas les bras croisés. Après la mort de Mouawiya, il engagea une révolte contre le régime de son fils Yazid et fut finalement massacré avec sa famille et ses loyaux compagnons à Karbala.
La déviation calculée partie de Saqîfa et avait pris une autre ampleur sous le règne d’Ousmane Ibn Afâne. A l’époque, Mouawiya, le gouverneur investi à Damas par le deuxième et le troisième avait totalement assis son autorité et s’était autoproclamé calife. Il avait pris le contrôle de l'Etat islamique et réactualisé le front omeyade anti-islam. Avec l'appui des pervers comme Zyad ibn Abiyah, Amr ibn Aas et Samoura ibn Joundoub, il avait instauré une dynastie programmée pour transformer l'islam. D'un côté Mouawiya appliquait le système de pression politique et économique sur les musulmans libres et vertueux, veillant surtout à empêcher toute contestation et opposition par les éliminations, la torture, la persécution l’accentuation de la pauvreté et la famine sur les gens. D'autre part, il semait le trouble en restaurant la discrimination, le culte du tribalisme et le racisme, un meilleur moyen pour affaiblir militairement les musulmans et déjouer tout danger susceptible de menacer son régime. Il semait la confusion au sein de l'opinion publique grâce aux savants du palais acquis à sa cause qui inventaient les hadiths et interprétaient les versets coraniques en fonction de ses intérêts afin de donner une couleur islamique à son régime.
Ajoutée aux fléaux tels que la promotion des sectes islamiques t(Jabriya, Morji'ya…) Mouawiya avait amorcé une politique idéologique aux répercussions catastrophiques dans la communauté. Un silence humiliant régnait dans la société. Cette politique avait transformé les personnalités et compromis les valeurs islamiques. A cause de la faiblesse, la peur et l'ignorance, les musulmans soutenaient les dirigeants despotiques tout en étant conscients que l'islam n'accepte pas la soumission aveugle à un guide injuste qui règne au nom de la religion. Contrairement aux enseignements du prophète (ç) et aux fondements coraniques, les musulmans étaient devenus des poltrons qui se laissaient manipuler n'importe comment.