Aperçu des enseignements éthiques du prophète Jésus (paix sur lui) dans le discours de son éminence Ayatollah Makarim Shirazi

Aperçu des enseignements éthiques du prophète Jésus (paix sur lui) dans le discours de son éminence Ayatollah Makarim Shirazi


Les uns après les autres, les prophètes se sont livrés à la purification des âmes et à l’amélioration de la moralité qui représente la substance même du bonheur des hommes, jusqu’à ce qu’on arrive au Messie dont la plus grande partie des commandements tourne autour de la morale. Tous ses suiveurs et ses épris le connaissent comme l’enseignant de la morale‌

Il n’ay aucun doute que les sujets concernant la morale remontent à l’époque où l’homme a mis pied sur terre.[1] Ainsi, non seulement Adam le prophète de Dieu donnait des directives morales à ses enfants, Dieu lui-même lui avait déjà enseigné ses ordres set ses interdictions dès sa création et lorsqu’il vivait encore au paradis.[2]

Les uns après les autres, les prophètes se sont livrés à la purification des âmes et à l’amélioration de la moralité qui représente la substance même du bonheur des hommes, jusqu’à ce qu’on arrive au Messie dont la plus grande partie des commandements tourne autour de la morale. Tous ses suiveurs et ses épris le connaissent comme l’enseignant de la morale.[3]

Le prophète Jésus le messager de la clémence et de la morale.

Le parachèvement de la moralité et des qualités morales est l’un des buts de l’envoi des prophètes.[4] En effet, la question de l’éducation parfaite de l’homme sur le plan intellectuel, pratique et moral pour accéder aux valeurs suprêmes ne peut se concrétiser qu’avec la purification de l’âme.[5]

Au milieu de tout cela, jésus est un grand prophète envoyé pour la purification de la morale et la propagation de la doctrine de la piété.[6] Nous lisons dans le saint coran :

« وَلَمَّا جَاء عِيسَى بِالْبَيِّنَاتِ قَالَ قَدْ جِئْتُكُم بِالْحِكْمَةِ وَلِأُبَيِّنَ لَكُم بَعْضَ الَّذِي تَخْتَلِفُونَ فِيهِ »[7]

« Quand Jésus apporta les preuves, il dit : Je suis venu à vous avec la sagesse et pour vous expliquer certains de vos sujets de désaccord »[8]

Ici, Jésus précise bien que son message repose sur « la sagesse ». Et nous savons que le mot « sagesse ou hikmat en arabe » signifie « empêcher une chose dans le but de l’améliorer ».[9]

Donc, cela représente toutes les croyances authentiques et les programmes correctes dans la vie qui préservent l’homme. Elle empêche toute forme de déviation dans la foi et la pratique et permet de purifier son âme et sa moralité. On ne peut se rapprocher de Dieu que par le développement de la bonne moralité et la récupération d’un aspect de ses attributs. Quand l’homme garde à l’esprit que Dieu est le Sage par excellence, il est lui-même invité vers la connaissance et la sagesse. Il se pare des qualités morales de la même manière que Jésus était pétri de qualités morales.[10]

En fait, la morale de Jésus attirait les gens vers lui et cela avait instauré un climat d’affection entre les gens, si bien qu’on a beaucoup parlé de la bonne moralité, du pardon, de la grâce, de la gentillesse et de la tolérance dans les propos de jésus. Et c’est une véritable source de morale pour nous tous.[11]

Très noble et très humble

L’humilité a un effet dans la vie intellectuelle et culturelle de l’être humain. Lorsqu’un homme ignore il demande et voit ainsi sa connaissance s’augmenter, contrairement à l’orgueilleux qui refuse de se cultiver à travers les questions pour ainsi briser ses illusions qui obstrue sa clairvoyance.[1]

Les gens orgueilleux n’accèdent pas à la vérité à cause de leur arrogance et ne réussissent pas dans leur vie sociale. D’un autre côté, les humbles sont particulièrement respectés dans la société. C’est une attitude qui marque la relation entre l’homme et Dieu. Car l’esprit de l’adoration repose sur l’humilité qui est la clé de l’acceptation des actes.[2]

Ainsi, l’humilité et l’orgueil influencent la connaissance ou le manque de connaissance. Quand un homme sait se montrer humble, il favorise en lui le cadre pour le développement de la connaissance. Et la connaissance aussi engendre l’humilité. Les deux entretiennent une relation étroite et directe. En effet, Pourquoi la connaissance n’augmenterait pas l’humilité alors qu’elle représente un arbre plein de fruit et un arbre plein de fruit finit par s’incliner vers le sol afin que les autres en profitent. Ce n’est pas le cas pour l’esprit arrogant qui se voit toujours grand et réduit ainsi ses chances d’acquérir la connaissance, cette eau de vie dont l’âme a besoin.[3]

A ce sujet le prophète Jésus (paix sur lui) dit :

« C’est avec l’humilité et non l’arrogance qu’on laboure le champ de la connaissance, tel un champ qui donne mieux sur un terrain mou et non sur les rochers d’une montagne »[4],[5]

Dans une autre déclaration de Jésus (paix sur lui) s’adressant à ses apôtres nous lisons :

« La science n’est pas perchée au ciel pour descendre vers vous et elle n’est non plus cachée dans les profondeurs de la terre pour émerger vers vous. La science est dans vos cœur et elle est gravée dans vos gènes. Parez-vous de la moralité des anges et des hommes purs afin que la science se déploie en vous »[6],[7] [8]

La patience et la persévérance face aux problèmes : c’est pénible, mais pleine de bénédiction

 La patience est la racine de toutes les vertus morales et de succès matériel et spirituel.[9]

La patience et l’endurance sont importantes pour la bonne marche d’une initiative. Ce sont les plus importantes qualités morales et humaines. Tous les prophètes ont sérieusement prêché sur l’importance de la patience, l’endurance et la persévérance. Aucune autre vertu n’a autant été prônée.[10] Cela montre que cette vertu morale et pratique revêt beaucoup d’importance et on peut même la considérer comme la quintessence des autres qualité, la substance de tous les bonheurs et le moyen d’accession à toute forme de félicité et de réjouissance.[11]

Certes, avoir la patience comme bien d’autre vertu morale requiert de l’entrainement et le choc avec les événements pénibles.[12]

Il faut savoir que ce bas monde est un lieu de difficultés et des problèmes. Il est impossible de gagner un bienfait matériel et spirituel sans braver divers obstacles. Evoluent difficilement les gens à peu de patience qui ont une tolérance zéro pour les difficultés. La détermination et la volonté d’un homme se renfoncent de plus en plus grâce à la patience et l’endurance face aux problèmes.[13]

De la même manière qu’il faut se frotter aux épines pour arriver à cueillir une fleur ou supporter les piqures d’abeilles pour avoir du miel, la richesse est enfouie dans les décombres. La vie et le paradis se trouvent à l’intérieur des problèmes et des difficultés.[14]

En fait, plusieurs vertus morales ne s’acquièrent qu’au bout de l’exercice, l’entrainement et l’habitude. Et comme la patience et la persévérance face aux problèmes représentent la base de toutes les victoire, cette patience doit être acquise quel que soit le prix.[15] Nous lisons dans une autre déclaration du grand prophète Jésus (paix sur lui) :

« Vous n’obtiendrez ce que vous aimez qu’au bout de la patience face à ce que vous abhorrez »[16] ;[17]

Le bas-monde, un lieu de séjour et non une demeure pour toujours

Selon l’islam et toutes les autres religions célestes, le bas-monde est un lieu de passage instable. L’homme y est en séjour pour charger autant que possible les ailes de provisions de perfection et de connaissance et mieux voler vers la dernière demeure. Ainsi, Dieu confronte l’homme à plusieurs formes de calamités dans l’adoration, la soumission, l’abandon des plaisirs vils, les peines, les tragédies, les problèmes de la vie… Il s’édifie au moyen de tout cela.

 


[1] Ethique islamique dans “Nahj Al Balāghah” [Sermon Muttaqīn]. Vol. 1, p. 138.

[2] L’éthique dans le Coran, vol. 2, p. 76.

[3] Ethique islamique dans “Nahj Al Balāghah” [Sermon Muttaqīn]. Vol. 1, p. 138.

[4] Biḥār Al Anwār, vol. 2, p. 62.

[5] L’éthique dans le Coran, vol. 2, p. 76.

[6] Tafsīr Ṣirāṭ Al Mustaqīm, vol. 1, p. 267.

[7] Message du Coran, vol. 1, p. 426.

[8]

[9] L’éthique dans le Coran, vol. 2, p. 415.

[10] Ibid, p. 446.

[11] Ibid, p. 445.

[12] Ibid

[13] Ibid

[14] Message d’imam Amir Al Mu’minīn (‘a), vol. 9, p. 499.

[15] Al Maḥjah Al Bayḍā’, vol. 4, p. 67.

[16] Ethique islamique dans “Nahj Al Balāghah” [Sermon Muttaqīn], vol. 2, p. 503.

[17] Message d’imam Amir Al Mu’minīn (‘a), vol. 2, p. 183.

 


[1] L’éthique dans le Coran, vol.1, p.38

[2] Ibid, p.39

[3] Ibid

[4] Objectifs du soulèvement de l’imam Hossein, p.16

[5] Grands guides, p.26

[6] Message du Coran, vol.8, p.266

[7] Sourate az-zoukhrouf : 63

[8] Sourate az-zoukhrouf : 63

[9] Tafsir Nemouneh, vol.21, p.103

[10] Message du Coran, vol.4, p.150

[11] Parole des infaillibles, vol.2, p.18

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